G.G. | Crée le 13.02.2018 à 04h25 | Mis à jour le 13.02.2018 à 04h25.
Article provenant de notre journal calédonien, Les Nouvelles Calédoniennes, au sujet du décès de mon papa Ernest W.
En 2016, Ernest Waheo fêtait les dix ans de son association, le club sportif de volley-ball de Dumbéa. À l’époque, il souhaitait ouvrir un peu plus cette discipline aux femmes. Photo Archives LNC.
Dumbéa. Le président du club sportif de volley-ball est décédé vendredi dernier à soixante ans. Ernest Waheo s’est beaucoup investi pour la jeunesse.
«Ce qui me marque, c’est qu’il n’a pas arrêté d’être actif. Même malade, il travaillait, raconte son neveu, Jean-David Waheo. Il y a deux semaines, il donnait encore des cours d’anglais à l’Association des amis de l’Eglise libre de Rivière-Salée, pour aider les jeunes à préparer la rentrée. »
Vendredi dernier, le 9 février, Ernest Waheo s’est éteint à l’âge de soixante ans. Le conseiller municipal de Dumbéa souffrait depuis de nombreuses années d’insuffisance cardiaque. Opéré en 2005, il portait depuis un pacemaker et avait dû être hospitalisé en fin d’année dernière. « C’est dur pour nous », révèle son neveu, qui l’a accompagné durant son hospitalisation.
Professeur d’anglais
Né à Houaïlou le 16 août 1957, Ernest Waheo a vécu entouré d’une grande fratrie de dix frères et deux sœurs. Son père, pasteur évangélique, et sa mère, femme de ménage au dispensaire, étaient originaires d’Ouvéa. Marié et sans enfant, Ernest Waheo fut professeur d’anglais. Il a exercé dans plusieurs établissements de Nouvelle-Calédonie, et notamment au lycée Champagnat à Païta, pendant sept ans, et à partir de 1995 au Mont-Dore, au lycée Saint-Pierre-Chanel.
L’homme, très croyant, s’est également investi toute sa vie pour la jeunesse, que ce soit via le monde associatif, sportif ou politique. Il fut ainsi conseiller municipal de Dumbéa à partir de 2008, la première mandature du maire, Georges Naturel. Parmi ses collègues, Sylvia Tuihani, adjointe en charge des animations et des jumelages, se souvient de lui comme d’un homme « de cœur et avec une grande personnalité. Il était toujours là pour nous motiver. On pouvait travailler sereinement avec lui. Et surtout, il était humble », souligne son amie de longue date.
« Tout pour la jeunesse »
Côté sportif, il avait fondé le club de volley-ball de Dumbéa (CS Dumbéa) en 2006. « L’objectif était de développer ce sport dans la commune car il n’y avait rien. Nous voulons aussi favoriser la pratique féminine. Et nous sommes très contents car nous avons de plus en plus de filles et de plus en plus de licenciés », déclarait alors l’entraîneur dans nos colonnes, en juillet 2016, pour les dix ans du club. Cette même année, il créait dans son club une section animation et centre de vacances. A chaque période de vacances scolaires, celui qui fut également formateur à l’Acaf*, proposait aux jeunes de découvrir des activités sportives différentes, comme l’escrime, le judo, et bien sûr le volley-ball. « Il faisait tout pour la jeunesse, confirme Amasio Tautuu, conseiller municipal. Il était derrière eux, que ce soit pour leur donner des cours d’anglais ou les entraîner au volley. Il leur disait toujours qu’il fallait prendre son destin en main. »
Hier soir, volleyeurs et volleyeuses, animateurs et directeur de centres de vacances, se sont retrouvés pour lui rendre hommage. « On est fier de son parcours », confie son neveu, Jean-David Waheo. Une messe sera donnée en son honneur aujourd’hui, à 12 h 30 en l’Eglise évangélique libre Néwéré, de Rivière-Salée. L’inhumation se tiendra ensuite à 14 heures au cimetière Le Calvaire, à Dumbéa.
* Association calédonienne pour l’animation et la formation en Nouvelle-Calédonie.
Nicodemus.